Une journée à compter et compter et compter et ...

Publié le par Lilli

ET oui!  Vous aurez pas mal de lecture aujourd'hui!  Je dois absolument me lâcher lousse si je veux reprendre mon retard, sinon, je n'y arriverai jamais!!  En plus, j'ai une sortie de filles ce soir, c'est pourquoi j'ai pris la liberté de quitter CIMA plus tôt pour vous écrire (ne vous inquiétez pas, je sors avec 3 femmes de plus de 60 ans, cela devrait swinger un peu, mais sans plus!  Quoique, je risque de m'endormir bien avant elles :)))  

Donc, notre journée de lundi a commencé tôt et s'est terminée tard.  Nous (André, Anne, Maïra -elle fait partie du conseil de direction de CIMA- et moi-même) avons quitté Cieneguilla pour 7 h 45.  C'est la journée où nous ramassons toute la marchandise de André pour la déposer à la CIAP (Coopérative Inter-régionale des Artisans du Pérou) afin qu'ils emballent le tout.

Heureusement, Maïra a une voiture, ce qui nous évite de devoir transporter les bijoux dans les autobus pour s'y rendre.  Elle a une vielle coccinelle jaune, c'est vraiment amusant!  Premier arrêt, au marché de Magdelena del Mar où nous étions vendredi passé.  Nous ramassons la marchandise que nous avions compté la semaine dernière chez Flor et nous ramassions également 750 bracelets.  Toutefois, la dame ne s'est jamais présentée!  Cela est la 3e fois qu'ils tentent de récupérer la marchandise et toujours rien de prêt, mais là, cela commence à presser!  Flor nous a mentionné que cette femme n'est pas très fiable, André le saura pour la prochaine fois!  Donc, nous sommes partis pour 10 h avec la coccinelle chargée à bloc et un taxi plein jusqu'au plafond. 

On se rend dans un quartier que je ne connais pas encore (et que franchement, je ne visiterai pas en profondeur non plus!) qui est St-Martin de Porres.  Ce n'est pas un quartier très pauvre, mais seulement pauvre (parce qu'ici, les classes sociales se situent au niveau des pauvres et des riches seulement), donc, il est déconseillé de s'y promener seule le soir.  Nous débarquons les 13 sacs dans les locaux de la CIAP et attendons la prochaine étape.  Anne et Maïra doivent nous quitter puisque Anne a perdu une couronne sur une dent et a de la difficulté à manger.  Elle doit donc voir un dentiste aujourd'hui et c'est la journée du dentiste à CIMA.

Un ami de André nous rejoint, c'est Carlos.  Il est péruvien et il est marié à une française, ils ont un petit garçon de 6 ans.  Nous croyons que nous n'aurons pas grand chose à faire puisqu'ils doivent tout emballer, donc, Flor et son assistant nous quitte aussi puisqu'ils sont très occupés, mais ... ERREUR!  Nous y serons jusqu'à près de 19 h!  J'avais vraiment hâte de partir!  Je ne voulais pas y être à la noirceur.

Nous avons dû recencer tous les modèles des 8 000 marionnettes, qui évidemment, n'étaient pas toutes pareilles.  Les paquets de 50 comprenaient parfois 2 modèles, donc, il fallait les séparer et les recenser séparément.  C'est qu'à la CIAP, ils travaillent vraiment bien.  Donc, ils apposent un code sur chaque article.  Et, il doit y avoir un code différent par modèle. Ouf!  Quel boulot!  Par chance, Ruth, celle avec qui nous travaillons, est vraiment sympatique.  Rapidement, je prends la "twist" et j'aide à coder à mon tour.  Il faut faire pareil avec les bijoux (qui sont pas mal nombreux) et chaque article.  Donc, il faut tout recompter item par item. 

Ensuite, ils emballeront la marchandise, dont les marionnettes en paquet de 5 (et elles sont toutes du même bord, c'est vraiment <sharp>,mais long en ti-ti!) et les bijoux, collier par collier et idem pour les bracelets et boucles d'oreilles!  Quel travail de fou!!!!  Toutefois, ils ont une très bonne réputation auprès des agences de transport et des douanes, ce qui devrait permettre d'accéler le processus de ce côté.  Cela leur prendra 4 jours au total pour toute cette marchandise.  Croyez-moi, il y a du stock!  Ensuite, André devra prendre contact avec une agence afin d'organiser le transport et les douanes.  Donc, la CIAP ne s'occupent que de l'emballage.  Elle vend aussi de la marchandise, mais André n'a pas acheté d'eux.

Sur l'heure du lunch, nous sommes allés en autobus à un resto puisqu'il n'y en a pas de près.  Les portions sont gigantesques comme toujours, donc, nous demandons un sac pour emporter et lorsque nous avons croisé des enfants sur la rue qui travaillaient avec leurs parents, nous leur avons offert nos portions non mangés, ils étaient fous de joie!

Enfin!  Nous quittons ce bel endroit après plusieurs heures de comptage et nous devons aller chez Carlos puisque c'est lui qui a fait le graphisme pour l'association et André a quelques commentaires à lui faire part avant que le tout ne soit imprimé.  Je suis contente de quitter avant la noirceur, mais nous devons passer dans des quartiers plus dangereux de la ville.  Heureusement, nous sommes en taxi.  Parfois, des odeurs de putréfaction me montent au nez et dire que des gens vivent dans ces endroits!  Comment font-ils??

Le quartier où habite la tante de Calos, c'était plus proche de la CIAP que leur maison, est un très beau quartier.  Sa maison est grande et contient plusieurs chambres où vivent plusieurs membres de la famille, mais ils sont tout de même très bien installés.  Du moins, pas mal plus que la majorité des péruviens.  Karine, l'épouse de Carlos est une boule d'énergie!  Elle est vraiment sympatique.  Après avoir fait le tour des commentaires sur le matériel pour l'association, nous décidons d'aller souper avec Carlos, Karine et leur fils, qui est vraiment mignon.  Tellement, qu'il gagne parfois plus que ses parents en faisant des photographies pour les magazines de mode puisqu'il a le look de gringo.  Il faut dire que ses parents ne gagnent pas grand chose. 

Donc, nous allons à un restaurant où la spécialité c'est ... les abats!!  En fait, c'est la spécialité de toute la rue!  Bon... je n'ai pas vraiment le choix, il faut que j'essaie.  Alors, je prends des coeurs, mais je n'ai aucune idée de quel animal et il est peu être mieux que je ne le sache pas!!  C'est quand même bien, mais je ne peux pas dire que j'en raffole.  C'est certain qu'il y a une part de psychologique dans tout cela, mais au moins j'aurai essayé!  Encore une fois, puisque nos amis ne sont pas fortunés, nous ramassons la facture qui est de ... 18$ pour les 5 (et celà inclus un pichet de sangria). 

Nous reviendrons par autobus et je suis contente d'être à CIMA pour mon dodo tant attendu, c'est qu'il est quand même 23 h et je suis encore réveillée!  C'est quand même pas si pire non?  Et en plus, je crois que je couvre une petite grippe.  Je dois être en train de vous supporter au Québec pour l'hiver en étant malade en même temps que vous :)  Et puis, ensuite, il faudra que je supporte les péruviens durant leur hiver!  Ouf!  Je n'ai pas fini!  C'est cela être entourée d'enfants à la journée longue.

Voilà pour ma journée de lundi!  Tourlou!

Publié dans Au quotidien

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