Au gré des rencontres
Bonsoir à tous.
Merci pour les encouragements à continuer, vous avez raison, vous commencez à sortir de la torpeur de l'hiver, pendant que nous, on y entre! Cela fait deux jours que CIMA est enveloppée dans une brume mystérieuse le matin. Et cette brume, elle goûte l'humidité! Et oui, pas que je l'ai réellement goûté, mais quand même, elle recèle cette odeur. Et puis, on a l'impression qu'elle est chargée de goutte d'eau qui flottent dans l'air, on le sent sur notre peau. Lors de la cloche de 5 h 30, je peux voir la lune et l'étoile du Nord (?, c'est pas si c'est la bonne, mais elle est brillante en titi :), mais quelques instants plus tard, je peux à peine distinguer la montagne de pierre et de sable qui se trouve derrière ma fenêtre.
Et puis la nuit est rendue tellement fraîche que je ferme ma fenêtre ... ayoye! Tout un changement! De la fenêtre de la cuisine, je peux à peine apercevoir le bâtiment du fond et puis, tranquilement, la brume fait place à un demi soleil qui semble bien frileux. Il essaie de sortir, mais la brume semble plus tenace que lui, elle lui fait une petite place, mais lui fait savoir que c'est elle qui mène! Il parait que ce n'est pas tous les jours comme cela, mais que l'hiver est officiellement en train de s'installer ici. Aujourd'hui, pour la première fois, j'ai porté des bas et mes souliers de marche avec mon polar! Nous avons tout de même luncher dehors, mais il faisait plus frais.
Donc, le sujet du jour est les rencontres fortuites ou non que j'ai fait ce wkd ou au courant des derniers jours. Il arrive parfois que l'on croise des gens et que le "timing" soit là. De petits moments magiques à de petits moments de découvertes.
Pour commencer, j'aimerais vous parler de la Cevicheria (restaurant de Ceviche et poisson) qu'il y a tout prêt d'Internet et la famille qui tient ce resto qui est vraiment sympatique. Le père est très jovial, Emilio, je crois, il rit tout le temps et lit beaucoup donc il s'intéresse à beaucoup de choses. Nous avons eu une discussion sur les pays de l'Asie, sur les Etats-Unis et sur le Canada, bien entendu, il en savait pas mal et il était très intéressé. Il semblerait qu'il a transmis cette curiosité intellectuelle à ses enfants puisque ses 3 enfants (2 filles et 1 garçon) sont tous aussi vifs d'esprit et curieux.
La 2e de la famille, María, est vraiment brillante et elle est très sociable, j'adore jaser avec elle. Elle n'a que 11 ans, mais elle en mène large. Elle nous sert et est en mesure de faire la facture sans problème. Elle est très studieuse et est très bonne à l'école. La plus petite doit avoir environ 7 ans, elle est vraiment comique. Au début, elle était plus réservée, mais maintenant, elle me saute dans les bras et est pendue après moi :) Elle a les mêmes joues rondes que sa soeur et rit tout le temps elle aussi. Le frère qui est le plus vieux (environ 12 ans) est plus réservé, mais a quand même ce sourire timide qui frôle ses lèvres de temps à autre. C'est comme s'il vivait un peu dans l'ombre de ses soeurs, sans être négatif, il fait ses petites affaires. La mère est aussi plus réservée, son jeune doit retenir d'elle :), mais elle est très sympatique.
Ils ont du poisson frais et ils font une très bonne ceviche que j'adore. Alors, j'en profite pour habituer mon corps à ce plat puisque j'A-DO-RE, mais mon corps un peu moins :) Avant, nous n'avions pas de resto avec poisson et maintenant, ils sont deux! Allez savoir pourquoi :) En plus, ils apprêtent la camote, une genre de patate sucrée orange, de façon vraiment délicieuse. Je ne suis pas une fervente de cette patate, mais la leur, je la mange toute! Manger de la ceviche habitue mon corps à tous ces corps étrangers ... du moins je l'espère.
Donc, samedi, comme je vous l'ai mentionné, j'étais à Miraflores. En tournant le coin d'une rue, je me mets à observer des sandwichs de 4 à 5 étages dans une vitrine en me disant qu'ils sont vraiment trop gros pour être manger tout seul! Et puis, comme je m'apprête à quitter, un monsieur, assis à une table me demande pourquoi je n'en essaie pas un. Et bien, parce qu'ils sont vraiment trop gros leurs sandwich! Alors, il commence à me piquer une jasette et il m'invite à m'assoeir avec eux. Il y a Marco, un sourd et muet (ou presque, il est très difficile à comprendre) et Julio, un retraité qui habite à Miami, à Lima et parfois à Vegas, tout dépendamment de quelle de ses 2 filles il va visiter.
Donc, il m'invite à essayer des churros au chocolat, il parait que c'est le premier resto du Pérou à les avoir offert et qu'ils sont les meilleurs. Alors, verdict? ET bien, je crois qu'il dit vrai! La serveuse est arrivée avec 6 churros dans une assiette, tous pour moi :) et une tasse de chocolat chaud dans laquelle je trempais alègrement mes churros ... miam! Un vrai délice! Mais le plus beau, c'est qu'il me payait la traite! Comme je prenais congé, il m'a refilé son numéro de téléphone (en passant, les péruviens sont forts là-dessus et demandent souvent notre adresse de courrier électronique) et m'a suggéré que l'on se voit la semaine prochaine ... oui, oui que j'ai dit! Evidemment, je ne vais certainement pas le rappeler, mais le moment fut tout de même agréable.
Puis, au Starbuck's, celui qui m'a servi mon café Latte, parlait un peu français, sa mère ayant habité Montréal! Alors, il m'a dit qu'à chaque fois que je viendrais, je pourrais pratiquer mon espagnol et lui son français. Vraiment chouette!
Au retour de Miraflores et en direction de Jockey Plaza, je me suis assise à côté d'une dame dans l'autobus qui s'est mise à me jaser. Elle a une soeur à Vancouver et elle est infirmière. Elle donne des cours à je-ne-sais-plus quel institue et me racontait comment ses patrons font en sorte qu'il n'y a plus de possibilités d'enseigner la "vie" aux jeunes. C'est qu'il n'y a plus de façons pour elle de développer le potentiel Oh combien important de ces jeunes infirmières du côté humain et elle en était triste. Elle a pris le numéro de téléphone de CIMA.
Au Jockey Plaza, en faisant du lèche-vitrine, je croise un homme qui me demande de où je viens. Nous jasons un peu, il est avec ses cousines et il est sympatique. Parfois, c'est drôle, autant on dirait que les gens sont hostiles aux gringos, autant ils sont attirés par eux. Nous représentons, pour certains, la richesse et pour d'autres des trésors perdus qui sont rendus inaccessibles. Mais, tout de même, j'ai trouvé cela bien drôle de faire toutes ces rencontres dans la même journée à quelques heures d'intervalle. Je devais avoir une bette sympatique! Il faut dire que c'est plus facile d'aborder quelqu'un quand il est seul qu'en groupe. On fait plus de rencontres à ce moment.
Ce sera tout pour ce soir, je dois donner un cours de français à Myriam, du café Internet et hier je ne filais vraiment pas, alors, je suis restée au lit une partie de l'après-midi et une partie de la soirée, mais là, je vais beaucoup mieux. Alors, tourlou! Ou encore Poutchika!
Lilli xx